Une question essentielle

Quelle convergence entre l’ascète yogi tibétain Milarepa et Madame Guyon, la grande mystique chrétienne ? entre Ramana Maharshi et le célèbre soufi Al-Hallâj ? Quel dénominateur commun à ces êtres hors de l’ordinaire qui, de façons apparemment tellement différentes, ont gravi les échelons menant à la réalisation ultime ? Ne s’agit-il pas d’une question de la plus haute importance ? s’interroger sur ce qu’est le cœur d’une pratique ?

video dix-neuf mille décimales du nombre π : – le cerveau est un mystère qui dépasse notre entendement.

La révolution médicale est à l’œuvre en neurobiologie.

Bousculant toutes les certitudes de la science, les récentes découvertes sur la plasticité du cerveau ouvrent des perspectives  extraordinaires.
La musique modèle le cerveau.
Un autiste de haut niveau permet de montrer à quel point notre cerveau a des possibilités inimaginables.

Il est nécessaire pour tout aspirant qui souhaite atteindre la Libération de porter continuellement en lui des questions auxquelles on ne peut répondre par la logique ordinaire, afin d’élever le niveau de son être et de sa conscience de manière à l’aider à découvrir que tout ce qu’il prend habituellement comme allant de soi est loin d’être une réalité et que, derrière les apparences, se cachent des mystères si étranges et si insaisissables que l’esprit rationnel de l’être humain ne peut absolument pas les embrasser.

Le chercheur doit réaliser que la vie est beaucoup plus mystérieuse et énigmatique qu’on ne le soupçonne communément. Il ne lui faut rien accepter comme un fait accompli, s’il souhaite parvenir un jour à connaître, comme le dit la Bhagavad-Gîtâ, l’Infini «dans tous les Principes de son Existence.»

Edouard Salim Michael – S’éveiller une question de vie ou de mort, chap 2

Salim Michael: Ne pas se décourager dans sa méditation

Le chercheur doit, dès que possible, en venir à comprendre, avec la totalité de lui-même, que rien dans cette forme d’existence ne pourra jamais lui procurer le bonheur durable ni la paix de l’âme auxquels il aspire. Quels que soient les triomphes spectaculaires dont il peut parfois jouir extérieurement, tous auront leur apogée et leur déclin. Tôt ou tard, il ne restera rien de ces succès et de ces plaisirs terrestres, sinon quelques faibles souvenirs épars ; et le temps viendra où même ces lointaines réminiscences s’évanouiront également, avec l’aspirant lui-même, dans ce mystérieux vide cosmique, lorsque la flamme de sa vie physique vacillera et s’éteindra.

Aussi, le seul succès valable est-il la découverte de l’Ineffable en soi et la victoire finale sur soi-même. Or, cet ultime accomplissement implique une vie d’efforts assidus et répétés pour s’établir dans un état de conscience de soi qui n’est pas habituel, au moyen de divers exercices spirituels et de la pratique de la méditation…

Par ailleurs, le chercheur ne doit jamais se décourager en raison des difficultés qu’il peut rencontrer au commencement dans sa méditation et ses autres pratiques spirituelles. Même si, parfois, il peut lui sembler qu’il n’avance pas du tout, il ne doit, à aucun moment, abandonner ses luttes ni relâcher ses efforts.

Il doit réaliser que, dans ce domaine plus que dans tout autre, aucun effort n’est jamais perdu s’il est effectué avec une profonde sincérité et avec respect envers ce qu’il cherche. Tandis qu’il lutte pour méditer, il peut, sans le savoir, accumuler en lui une réserve de certaines énergies subtiles et il ne peut pas savoir quand il est sur le point de dépasser un certain seuil en lui-même et de faire la découverte suprême qu’il attend si ardemment.

Or, en se décourageant rapidement et en ne persévérant pas dans ses tentatives, il risque de laisser passer une précieuse opportunité, à l’instant même où il allait découvrir ce qui est d’une importance capitale pour lui.

Edouard Salim Michael, La Voie de La Vigilance Intérieure chp 48

Alexandra David Neel: La réincarnation et les tulkous

« Quoique le bouddhisme originel dénie l’existence d’une âme permanente qui transmigre et considère cette théorie comme la plus pernicieuse des erreurs, la grande majorité des bouddhistes sont retombés dans l’ancienne croyance des Hindous concernant le jîva (le « moi ») qui, périodiquement « change son corps usé pour un nouveau corps comme nous rejetons un vêtement usé pour un revêtir un neuf. » (…)
La réincarnation des tulkous n’a rien qui puisse sembler étrange à des gens qui croient à un ego qui transmigre périodiquement. D’après cette croyance, chacun de nous est un tulkou. Le « moi » incarné en notre forme présente a existé dans le passé en d’autres formes. La seul particularité qu’offrent les tulkous, c’est qu’ils sont dits être les réincarnations de personnalités remarquables, qu’ils se souviennent, parfois, de leurs existences passées et qu’il leur est possible, en certains cas, de choisir et de faire connaître leurs futurs parents et l’endroit où ils renaîtront.
Néanmoins, certains lamas voient une différence considérable entre la réincarnation du commun des hommes et celle de ceux qui sont spirituellement éclairés.
Ceux disent-ils, qui n’ont pratiqué aucun entraînement mental, qui vivent comme les animaux, cédant inconsciemment à leurs impulsions, peuvent être assimilés à un homme errant à l’aventure, sans suivre aucune direction définie.
Par exemple, il entrevoit un lac à l’est et, étant altéré, le désir de boire le pousse à marcher vers celui-ci. Lorsqu’il s’en approche, il sent l’odeur de la fumée qui éveille en lui l’idée d’une maison ou d’un campement. Il serait agréable pense-t-il de boire du thé au lieu d’eau et d’avoir un abri pour la nuit. Il laisse donc le lac avant d’en avoir atteint le bord et, l’odeur venant du nord, il tourne ses pas dans cette direction. Comme il chemine, avant qu’il ait aperçu aucune maison, ou aucune tente, des fantômes menaçants surgissent devant lui. Terrifié, le vagabond fuit à toute vitesse vers le sud. Lorsqu’il juge être assez loin des monstres pour n’avoir plus rien à craindre d’eux, il s’arrête. Alors, d’autres chemineaux de son espèce viennent à passer. Ils vantent les charmes d’un quelconque pays (…). Et sur cette route encore, d’autres incidents le feront changer de direction avant même d’avoir entrevu le pays désiré. (..)
Ainsi, changeant continuellement de direction toute sa vie, ce fou n’atteindra jamais aucun but. La mort le prendra au cours de ses folles pérégrinations et les forces antagonistes, nées de son activité désordonnée, seront dispersées. La somme d’énergie nécessaire pour déterminer la continuation d’un même courant n’ayant pas été produite, nul tulkou ne peut être formé.
Au contraire, l’homme éclairé est comparé à un voyageur qui sait clairement où il veut aller et est bien informé quant à la situation géographique de l’endroit qu’il a choisi comme but et des routes qui y conduisent. L’esprit entièrement fixé à sa tâche, aveugle et sourd aux mirages et aux tentations surgissant sur les côtés de son chemin, rien ne le détourne de sa voie. Cet homme canalise les forces engendrées par sa concentration de pensées et son activité physique. La mort peut dissoudre son corps sur la route, mais l’énergie psychique dont ce corps a été à la fois le créateur et l’instrument demeure cohérente. S’obstinant vers le même but, elle se pourvoit d’un nouvel instrument matériel, c’est-à-dire d’une nouvelle forme qui est un tulkou.
Ici nous rencontrons différentes vues. Certains lamas croient que l’énergie subtile après la mort de celui qui l’a engendrée — ou alimentée s’il est déjà un tulkou (..) — attire à elle et groupe des éléments sympathiques et devient ainsi le noyau d’un nouvel être.
D’autres disent que le faisceau des forces désincarnées s’unit à un être existant déjà, dont les dispositions physiques et mentales, acquises en des vies antérieures, permettent une union harmonieuse.
A. David Neel Mystiques et magiciens du Tibet

Kathleen Raine La question vraiment fondamentale est la suivante

La question vraiment fondamentale est la suivante : le monde est-il une structure faite de matière qui peut être mesurée et manipulée, sans vie propre, l’être humain n’en étant qu’une partie surajoutée et irrécupérable ?
Ou y a-t-il un esprit éternel et immortel, ce qui impliquerait que c’est l’esprit et non la matière qui est originel et que nous ne pouvons connaître la matière qu’à travers l’esprit qui l’observe depuis un niveau supérieur ?
Si vous choisissez la première solution, elle vous mène au nihilisme et à la destruction du monde.
Si vous choisissez la seconde, vous continuez sans fin à l’explorer. Vous êtes toujours au commencement des choses.
Je voudrais demander aux jeunes de rejeter la vision matérialiste qui est fausse et a conduit à une terrible dégradation de l’image de l’être humain (selon celle-ci, l’être humain n’est qu’un accident dans le grand mécanisme de cet univers, nous ne sommes rien et la destruction est imminente). C’est vraiment une conception totalement erronée de ce que nous sommes et de ce qu’est lunivers, parce que le mesurable a été mis à égalité avec la réalité ; et l’on a graduellement contesté à l’incommensurable — qui inclut la conscience elle-même — sa primauté en tant que point de départ de toute connaissance quelle qu’elle soit.

Je voudrais que les jeunes croient que nous sommes des esprits vivants, que nous sommes des âmes vivantes et des enfants de l’esprit éternel qui est la source divine de toute chose. Je pense que de cela s’ensuit tout le reste.

Voyez-vous l’esprit, la conscience, sat-chit-ananda (être-conscience-béatitude) est un être ou un esprit vivant. On ne peut parler d’esprit ou de conscience sans parler de Dieu non comme d’une personne, mais de la personne de l’Univers.

Plus je vieillis, plus je pense que nous savons réellement tout (à condition de nous abandonner) et que le fonctionnement du cerveau humain, ou de quoi que ce soit, aboutit plutot à une exclusion plutot qu’à une acquisition de connaissance. Vous voyez des gens comme Locke pensaient que l’esprit une tabula rasa, une page blanche et que toute notre connaissance était imprimée dessus de l’extérieur. Je pense que c’est exactement le contraire qui est vrai. Nous savons tout parce que nous sommes en fait la création elle-même, nous sommes la vie de l’esprit éternel qui se manifeste dans toutes les innombrables vies de la terre.

Kathleen Raine « Femmes en quête d’absolu p. 126 »
Poète et critique britannique, née en juin 1908 à Londres

O Ananda : Soyez une ile

“O Ananda,
Soyez une île pour vous-même.
Prenez le Soi comme refuge.
N’allez vers aucun refuge extérieur.
Tenez sans relâche au Dharma comme à une île.
Tenez sans relâche à la Vérité comme à un refuge.
Ne cherchez de refuge en qui que ce soit à vos côtés…
Et ceux qui, Ananda, prendront le Soi comme une île,
N’allant vers aucun refuge extérieur,
Mais tenant sans relâche à la Vérité comme à leur refuge,
Ce sont eux, Ananda, qui atteindront les hauteurs suprêmes
— mais ils doivent être désireux d’apprendre.”*

Dhammapada

La réincarnation : En Ecosse, un enfant se souvient de sa vie antérieure ( Vidéo)

Les ouvrages de Stevenson sur le sujet sont une base essentielle. Ian Stevenson a recoupé avec toute la rigueur d’un scientifique les souvenirs d’enfants se souvenant de vies antérieures. Il a pu même assister à des retrouvailles d’un enfant avec sa famille d’une vie passée. Cela n’est pas un écrit si ancien soit-il, ni des spéculations. Ce qui est intéressant, c’est qu’après avoir passé toute sa vie à collecter des données, il dit : nous ne savons pas grand chose sur ce phénomène, il existe c’est certain des souvenirs qui s’inscrivent sur un support non charnel pour qu’un enfant puisse affirmer, je m’appelais untel, je faisais telle chose, j’étais marié, etc.. etc.. avec des détails d’une précision qui ne s’invente pas.
Ce matériel recueilli avec soin pendant des décennies doit être pris en considération dans toute discussion sur ce sujet.
Ce qui est très interpellant dans les cas étudiés par Stevenson, c’est leur faible nombre par rapport à l’humanité en général. Très peu d’enfants se souviennent. Cependant, parmi ceux qui se souviennent, il y a un pourcentage élevé de morts jeunes dans des conditions traumatiques. Comme si la soudaineté de la mort imprimait quelque chose dans le continuum psychique.

La question qui demeure est pourquoi nous ne nous rappelons pas de ces vies si elles ont existé ?
Les Grecs qui croyaient en la réincarnation (voir Platon) disaient que le défunt buvait l’eau du fleuve de l’oubli.

Nous savons bien pourtant que certaines personnes naissent avec des aptitudes tout à fait extraordinaires, on peut dire cela de tous les grands musiciens, Mozart bien sûr, mais aussi Beethoven et tous les grand(e )s mystiques.

Qu’est-ce qui se réincarne ? pourquoi, pourquoi est-ce que la plupart oublient tout ? est-ce qu’il y a une limite à la réincarnation ? Comment concilier l’augmentation de la population avec ces faits ?

Je pose plus de questions que je n’ai de réponses.

Pour la question du souvenir, on peut constater qu’on a du mal à se souvenir de ce qu’on a fait la semaine dernière à la même heure, le mois ou l’année dernière à la même heure, alors une vie avant ?

Qu’est-ce qui se réincarne ? un agrégat psychique ? cela renvoie à la question cruciale : qu’est-ce que le moi ?
Est-ce que je suis identique à ce que j’étais hier ? il y a dix ans ? comment serai-je à la fin de ma vie ? Il y a quelque chose en moi qui dit « moi » mais derrière cette conscience de « moi » qu’est-ce qu’il y a ?
Une accumulation de perceptions, d’impressions, une mémoire de tous les apprentissages,une réponse apprise à un nom, un conditionnement vis à vis du monde extérieur, c’est tout cela que je nomme « moi ».

Quand je vais mourir, que restera-t-il de ce moi ? sans le corps, il reste apparemment quelque chose qui se souvient parfois un peu, et la plupart du temps qui ne se souvient de rien.

Peut-être que l’intensité des souvenirs est lié à l’intensité de l’être de son vivant ? si on est concentré de façon constante sur quelque chose qui est essentiel pour nous, alors dans une autre vie, on va s’en souvenir. Si au contraire, on est constamment emporté par le mouvement du temps dans un changement perpétuel de pensées, d’intérêts, rien ne va se fixer et on ne se rappellera de rien.
Sauf si, comme pour les cas de Stevenson, un traumatisme fixe un souvenir. Il faut remarquer à ce sujet que les souvenirs des enfants de Stevenson sont toujours partiels et liés à ce qui tenait le plus à coeur à la personne avant son décès.

Michele MICHAEL

Depuis une expérience intérieure extraordinaire

Il faut rappeler que, sur un autre plan, sans jamais s’en douter d’ordinaire, l’aspirant porte dans les profondeurs de son être les souvenirs les plus reculés dans le temps, depuis le début même de la Création et la genèse de l’Univers. Il ne faut pas perdre de vue le fait que son corps est constitué d’éléments venus de l’espace, issus d’explosions d’étoiles gigantesques, et que, d’une manière qui dépasse l’entendement, chaque atome de son corps recèle en lui la mémoire de tout ce qui est arrivé dans le Cosmos depuis un temps vertigineusement lointain.

Quelles que soient les formules mathématiques, les lois biologiques, les principes de l’harmonie dans la musique, ou toute autre règle gouvernant la Création, que des scientifiques ou des artistes croient avoir découverts, en réalité, sans en être conscients, ceux-ci n’ont fait que s’en rappeler. Sans qu’ils ne le soupçonnent, la mémoire de toutes ces lois était déjà présente en eux, dans chaque atome qui compose leur corps.

Il faut aussi prendre en considération le fait que toutes les extraordinaires découvertes que les êtres humains ont faites jusqu’à présent et toutes celles qu’ils vont faire dans le futur existent déjà, dans leurs moindres détails, en l’Etre énigmatique de l’Eternel — que chaque homme et chaque femme portent mystérieusement en eux à leur insu.

C’est la raison pour laquelle, contrairement à ce qu’il imagine et aime croire, l’être humain n’invente jamais rien.

Il ne fait, d’une manière qui lui demeure inexplicable ordinairement, que découvrir et comprendre des lois et des processus qui existent dans d’autres dimensions. Même les applications pratiques de ses découvertes ne sont que la concrétisation de potentialités qui attendaient les conditions permettant leur manifestation.

Il arrive un moment dans la vie d’un être humain où ce qu’il cherche ardemment à connaître, et qu’il porte à son insu au tréfonds de lui-même, monte soudainement à la surface de son être d’une manière mystérieuse qui lui échappe, et il pense alors l’avoir trouvé, tandis que, sans en avoir conscience, il n’a fait que s’en souvenir.

Il en est de même dans le domaine spirituel. En fait, sans que peut-être il ne le réalise, un maître spirituel se rappelle d’une façon énigmatique les vérités saintes qu’il expose à ses disciples. Il s’incarne en ce monde en apportant avec lui le souvenir de ce qu’il tente de transmettre à ceux qui viennent le voir, en quête de cette Connaissance Divine.

Dans le silence de l’Insondable Edouard Salim Michael

Simone Weil par ceux qui l’ont connue – Vidéo

Simone Weil par ceux qui l’ont connue : Le philosophe Gustave Thibon qui a fait connaitre son oeuvre, Jacques Perrin, Jacques Soustelle, avec la participation de Michel Serres

Imitation de Jesus Christ : Je voudrais m’unir intimement à vous et je ne puis atteindre cette ineffable union.

« Je voudrais m’unir intimement à vous et je ne puis atteindre cette ineffable union.

Je voudrais m’attacher aux choses du ciel et mes passions immortifiées me replongent dans celles de la terre.

Mon âme aspire à s’élever au dessus de tout et la chair me rabaisse au dessous, malgré mes efforts.

Ainsi, homme misérable, j’ai sans cesse la guerre au dedans de moi, et je suis à charge à moi-même, l’esprit voulant toujours s’élever et la chair toujours descendre.

Oh combien je souffre en moi lorsque, méditant les choses du ciel, celles de la terre viennent en foule se présenter à ma pensée (…) Car je confesse sincèrement que la distraction m’est habituelle.

Dans le mouvement ou dans le repos, bien souvent je ne suis point où est mon corps, mais plutôt où mon esprit m’emporte.

Je suis là où est ma pensée ; ma pensée est d’ordinaire où est ce que j’aime.

Ce qui me plaît naturellement ou par habitude, voilà ce qui d’abord se présente à elle.

Et c’est pour cela, ô Vérité,  que vous avez dit expressément : Où est votre trésor, là est aussi votre cœur.

Si j’aime le ciel, je pense volontiers aux choses du ciel. Si j’aime le monde, je me réjouis des prospérités du monde, et je m’attriste de ses adversités. Si j’aime la chair, je me représente souvent ce qui est de la chair. Si j’aime l’esprit, ma joie est de penser aux choses spirituelles.

Car il m’est doux de parler et d’entendre parler de tout ce que j’aime, et j’en emporte avec moi le souvenir dans ma retraite. »

Imitation de Jesus Christ  (Livre III chapitre XLVIII)

Rohatsu Osesshin : le recueillement suprême – vidéo

Au Japon, la secte Rinzai du Zen est connue pour sa rigueur. Dans ce monastère, des moines de tous âges reçoivent une formation en vue d’atteindre l’éveil. Le 8ème jour du 12ème mois selon le calendrier lunaire, l’épreuve capitale commence, elle va durer une longue semaine  : Rohatsu Osesshin : le recueillement suprême

« Le voila venu dit le maitre, ce moment que vous avez attendu pendant douze mois, vous allez passer les sept jours qui viennent comme s’ils n’étaient qu’un seul jour, ces jours là sont considérés souvent comme des jours meurtriers, aussi je vous demande de leur consacrer le meilleur de vous même et de n’épargner aucune de vos forces