Une question essentielle

Quelle convergence entre l’ascète yogi tibétain Milarepa et Madame Guyon, la grande mystique chrétienne ? entre Ramana Maharshi et le célèbre soufi Al-Hallâj ? Quel dénominateur commun à ces êtres hors de l’ordinaire qui, de façons apparemment tellement différentes, ont gravi les échelons menant à la réalisation ultime ? Ne s’agit-il pas d’une question de la plus haute importance ? s’interroger sur ce qu’est le cœur d’une pratique ?

Depuis une expérience intérieure extraordinaire

Il faut rappeler que, sur un autre plan, sans jamais s’en douter d’ordinaire, l’aspirant porte dans les profondeurs de son être les souvenirs les plus reculés dans le temps, depuis le début même de la Création et la genèse de l’Univers. Il ne faut pas perdre de vue le fait que son corps est constitué d’éléments venus de l’espace, issus d’explosions d’étoiles gigantesques, et que, d’une manière qui dépasse l’entendement, chaque atome de son corps recèle en lui la mémoire de tout ce qui est arrivé dans le Cosmos depuis un temps vertigineusement lointain.

Quelles que soient les formules mathématiques, les lois biologiques, les principes de l’harmonie dans la musique, ou toute autre règle gouvernant la Création, que des scientifiques ou des artistes croient avoir découverts, en réalité, sans en être conscients, ceux-ci n’ont fait que s’en rappeler. Sans qu’ils ne le soupçonnent, la mémoire de toutes ces lois était déjà présente en eux, dans chaque atome qui compose leur corps.

Il faut aussi prendre en considération le fait que toutes les extraordinaires découvertes que les êtres humains ont faites jusqu’à présent et toutes celles qu’ils vont faire dans le futur existent déjà, dans leurs moindres détails, en l’Etre énigmatique de l’Eternel — que chaque homme et chaque femme portent mystérieusement en eux à leur insu.

C’est la raison pour laquelle, contrairement à ce qu’il imagine et aime croire, l’être humain n’invente jamais rien.

Il ne fait, d’une manière qui lui demeure inexplicable ordinairement, que découvrir et comprendre des lois et des processus qui existent dans d’autres dimensions. Même les applications pratiques de ses découvertes ne sont que la concrétisation de potentialités qui attendaient les conditions permettant leur manifestation.

Il arrive un moment dans la vie d’un être humain où ce qu’il cherche ardemment à connaître, et qu’il porte à son insu au tréfonds de lui-même, monte soudainement à la surface de son être d’une manière mystérieuse qui lui échappe, et il pense alors l’avoir trouvé, tandis que, sans en avoir conscience, il n’a fait que s’en souvenir.

Il en est de même dans le domaine spirituel. En fait, sans que peut-être il ne le réalise, un maître spirituel se rappelle d’une façon énigmatique les vérités saintes qu’il expose à ses disciples. Il s’incarne en ce monde en apportant avec lui le souvenir de ce qu’il tente de transmettre à ceux qui viennent le voir, en quête de cette Connaissance Divine.

Dans le silence de l’Insondable Edouard Salim Michael

Simone Weil par ceux qui l’ont connue – Vidéo

Simone Weil par ceux qui l’ont connue : Le philosophe Gustave Thibon qui a fait connaitre son oeuvre, Jacques Perrin, Jacques Soustelle, avec la participation de Michel Serres

Imitation de Jesus Christ : Je voudrais m’unir intimement à vous et je ne puis atteindre cette ineffable union.

« Je voudrais m’unir intimement à vous et je ne puis atteindre cette ineffable union.

Je voudrais m’attacher aux choses du ciel et mes passions immortifiées me replongent dans celles de la terre.

Mon âme aspire à s’élever au dessus de tout et la chair me rabaisse au dessous, malgré mes efforts.

Ainsi, homme misérable, j’ai sans cesse la guerre au dedans de moi, et je suis à charge à moi-même, l’esprit voulant toujours s’élever et la chair toujours descendre.

Oh combien je souffre en moi lorsque, méditant les choses du ciel, celles de la terre viennent en foule se présenter à ma pensée (…) Car je confesse sincèrement que la distraction m’est habituelle.

Dans le mouvement ou dans le repos, bien souvent je ne suis point où est mon corps, mais plutôt où mon esprit m’emporte.

Je suis là où est ma pensée ; ma pensée est d’ordinaire où est ce que j’aime.

Ce qui me plaît naturellement ou par habitude, voilà ce qui d’abord se présente à elle.

Et c’est pour cela, ô Vérité,  que vous avez dit expressément : Où est votre trésor, là est aussi votre cœur.

Si j’aime le ciel, je pense volontiers aux choses du ciel. Si j’aime le monde, je me réjouis des prospérités du monde, et je m’attriste de ses adversités. Si j’aime la chair, je me représente souvent ce qui est de la chair. Si j’aime l’esprit, ma joie est de penser aux choses spirituelles.

Car il m’est doux de parler et d’entendre parler de tout ce que j’aime, et j’en emporte avec moi le souvenir dans ma retraite. »

Imitation de Jesus Christ  (Livre III chapitre XLVIII)

Rohatsu Osesshin : le recueillement suprême – vidéo

Au Japon, la secte Rinzai du Zen est connue pour sa rigueur. Dans ce monastère, des moines de tous âges reçoivent une formation en vue d’atteindre l’éveil. Le 8ème jour du 12ème mois selon le calendrier lunaire, l’épreuve capitale commence, elle va durer une longue semaine  : Rohatsu Osesshin : le recueillement suprême

« Le voila venu dit le maitre, ce moment que vous avez attendu pendant douze mois, vous allez passer les sept jours qui viennent comme s’ils n’étaient qu’un seul jour, ces jours là sont considérés souvent comme des jours meurtriers, aussi je vous demande de leur consacrer le meilleur de vous même et de n’épargner aucune de vos forces

Pourquoi faut-il que les justes et les innocents subissent des souffrances imméritées ?

« Pourquoi faut-il que les justes et les innocents subissent des souffrances imméritées ?.

Pour quiconque conçoit les individus humains comme « étant détachés et séparés », cette question n’est susceptible d’aucune réponse acceptable. Mais, en fait, les individus humains ne sont pas détachés et séparés, (…)  nous sommes tous organiquement rattachés à Dieu, à la Nature et à nos semblables. Si chaque être était dans un rapport convenable avec son milieu divin, naturel et social, il n’y aurait que les souffrances que la Création rend inévitables.

Mais, en fait, la plupart des êtres humains sont chroniquement dans un rapport défectueux avec Dieu, la Nature et quelques-uns au moins de leurs semblables. (…) Dans ces conditions, il serait extraordinaire que les innocents et les justes ne souffrissent pas — de même qu’il serait extraordinaire que les reins innocents et le cœur probe n’eussent pas à souffrir des péchés d’un palais sensuel et d’un estomac surchargé. (…) Le juste ne peut échapper à la douleur qu’en l’acceptant et en la transcendant ; et cela il ne peut l’accomplir que par l’absence totale du moi et la concentration totale sur Dieu, (…) en devenant « parfait comme notre père, qui est aux cieux, est parfait. »

Les difficultés dont est parsemée la voie d’une telle transfiguration sont, évidemment, immenses. Mais, parmi ceux qui « parlent avec autorité », qui a jamais dit que le chemin de la délivrance fût facile, ou que la porte fut autrement qu’ « étroite et resserrée »?

Philosophia Perennis , la philosophie eternelle .Aldous Huxley

« Qu’est-ce que l’être humain ? (Cardinal Pierre de Bérulle).

« Qu’est-ce que l’être humain ? Un ange, un animal, un vide, un monde, un néant environné de Dieu, indigent de Dieu, capable de Dieu, et rempli de Dieu s’il veut » (Cardinal Pierre de Bérulle).

Shankaracharya : La libération

La vérité du Brahman peut être comprise intellectuellement. Mais, le désir de la séparation personnelle est profondément enraciné et puissant, car il existe depuis le temps qui n’a point de commencement. Il crée cette notion : “Je suis l’acteur, je suis celui qui expérimente”.


Cette notion est la cause de la servitude à l’existence conditionnée, à la naissance et à la mort. Elle ne peut être ôtée que par l’effort sérieux pour vivre constamment en union avec le Brahman. La suppression de cette notion et du besoin de séparation personnelle est appelée par les sages Libération. Adi Shankara

L’orchestre de la paix a enflammé le festival de Salzbourg – musica

Daniel Barenboim : Faire de la musique ensemble pour apprendre à se connaitre et à dépasser les peurs et les conflits du Moyen Orient, c’est le projet de Daniel Barenboim et de Edward Said : le West-eastern divan Orchestra, composé de Palestiniens, d’Israéliens, d’Egyptiens, Jordaniens, Turcs, Libanais, Syriens, Iraniens… un défi qui dure depuis plus de dix ans.

Edouard Salim Michael- Sadhana et Illumination

Comme un iceberg dont la partie la plus importante reste submergée et dissimulée à la vue, l’aspect le plus essentiel de l’être humain demeure mystérieusement voilé derrière les brumes de son moi ordinaire illusoire.

Et, parce que les désirs et les clameurs de ce petit moi perceptible se manifestent si bruyamment, il est poussé à ne remarquer que cette petite part de lui-même ; il demeure ainsi totalement inconscient de la majesté de sa Nature Supérieure éclipsée par tout ce brouhaha incontrôlé en lui.

Pour arriver à voir la partie principale, mais cachée d’un iceberg, il est nécessaire de faire l’effort de plonger dans les eaux qui entourent le fragment qui émerge.


L’illumination révèle combien l’aspect visible de l’être humain est minuscule et insignifiant. Cependant, atteindre l’illumination n’est pas facile. Pour y parvenir, l’aspirant doit non seulement lutter longuement et patiemment, mais, par-dessus tout, faire preuve d’une profonde sincérité soutenue

Edouard Salim Michael, La voie de la Vigilance Intérieure

La lecon de vie de Soeur Emmanuelle – Vidéo

A 98 ans, Soeur Emmanuelle est toujours pleine de vie, de force intérieure, d’humilité vraie, Elle est morte quelques semaines avant son centième anniversaire.
Merci Soeur Emmanuelle pour ce beau testament