Une question essentielle

Quelle convergence entre l’ascète yogi tibétain Milarepa et Madame Guyon, la grande mystique chrétienne ? entre Ramana Maharshi et le célèbre soufi Al-Hallâj ? Quel dénominateur commun à ces êtres hors de l’ordinaire qui, de façons apparemment tellement différentes, ont gravi les échelons menant à la réalisation ultime ? Ne s’agit-il pas d’une question de la plus haute importance ? s’interroger sur ce qu’est le cœur d’une pratique ?

Un talent venu d’une vie antérieure : Jackie Evancho 10 ans

Une mémoire qui peut traverser la mort :

Il est néanmoins important de réaliser que ce type de mémoire n’a aucun rapport avec celle que l’on connaît habituellement ; elle est d’une tout autre qualité et se caractérise par le fait de ne pas être formulée en images, paroles ou pensées. Elle implique le sentiment, c’est-à-dire que c’est par le sentiment qu’elle se manifeste en l’être humain.
Afin que cette mémoire particulière puisse s’éveiller à un moment donné chez quelqu’un, il faut qu’une trace ait été laissée en son être, une trace suffisamment profonde pour lui permettre de reprendre le travail spirituel ou artistique qui lui tenait à cœur et qu’il ou elle n’a pu jadis mener à son terme.

Équipé d’une certaine connaissance déjà acquise dans un passé indéterminé, mais qui restait incomplète, il revient à la vie, animé d’un désir si ardent de poursuivre l’œuvre déjà entreprise qu’il pourra faire preuve d’un courage et d’une détermination qui stupéfient le monde et demeurent une énigme incompréhensible aux yeux de ses semblables.

Edouard Salim Michael – S’éveiller une question de vie ou de mort –

Edouard Salim Michael : Une autre perception du temps

S’il existe dans le Cosmos une planète dont la vitesse de rotation autour de son soleil est largement supérieure à celle de la Terre, et si cette planète est habitée par des êtres dotés d’intelligence, vu la rapidité avec laquelle doivent se succéder leurs quatre saisons, leurs conditions d’existence doivent être tellement différentes de celles de la Terre que ce qui est considéré chez eux comme étant la réalité serait impensable pour les êtres humains ; et, réciproquement, il serait impossible aux êtres peuplant cette planète de concevoir les conditions de vie qui prévalent sur Terre, car, dans les deux cas, les habitants respectifs de ces deux planètes sont inévitablement, et d’une façon qu’ils ne peuvent appréhender, conditionnés par la manière dont le temps se déroule chez eux.

Toutefois, si, parmi les êtres qui vivent sur ces deux planètes, il s’en trouve qui, suite à une pratique spirituelle intense, sont arrivés à mourir à leur individualité ordinaire qui est soumise au temps, ils atteindront un tout autre plan d’être à partir duquel il leur sera possible de reconnaître la Réalité Ultime, et alors, le Temps — qui était la cause de la différence dans leur manière de concevoir l’existence — n’existera plus. Ils éprouveront la même expérience, dans un Présent Éternel.

Il en est de même pour les différents peuples de la Terre ; aussi longtemps qu’ils demeurent enfermés dans leurs conditionnements culturels et leurs croyances, ils ne peuvent faire autrement que regarder leurs coutumes et leur façon de penser comme étant la seule réalité concevable, et, par conséquent, rejettent, même avec violence, celles des autres. Mais si, parmi eux, certains trouvent la force de fournir les efforts nécessaires pour atteindre l’illumination et parviennent à reconnaître, par une expérience intérieure irréfutable, la Vérité Suprême, alors, ils dépassent la barrière des divergences d’opinions, des oppositions, des contradictions et, par conséquent, de la dualité elle-même. Ils ne connaîtront plus que la seule et unique Réalité, au delà du temps et du tangible.

Il est ainsi possible de comprendre que, quelles que soient les formes de vie que des êtres dotés d’une certaine capacité d’intelligence puissent revêtir dans le Cosmos — si étrangères que ces formes puissent paraître aux humains —, du moment où ils auront acquis un niveau de conscience suffisamment élevé pour leur permettre d’accéder à l’illumination, ils expérimenteront tous la même Réalité dans toute sa Vérité.

S’éveiller, une question de vie ou de mort, chap. 2

Edouard Salim Michael : Messe pour choeurs mixtes et deux orchestres à cordes

Messe pour choeurs mixtes, deux orchestres à cordes, célesta, harpe, glockenspiel et percussions, dirigé par Eugène Bigot. Diffusé sur les ondes de Radio France 1956 – par l’orchestre et les choeurs de la RTF (Radio, télévision française)

Au cours de son cheminement spirituel, un aspirant sérieux ne peut que, tôt ou tard, se trouver confronté à des interrogations d’ordre métaphysique, impossibles à résoudre par une approche rationnelle. Il lui faut comprendre que le sentiment lui est indis­pensable dans un domaine qui transcende le monde des sens — tout comme il constitue la pierre de touche de tout grand art.

Bien que l’intellect ait, dans une certaine mesure, son utilité dans une quête, les expériences spirituelles que les grands mystiques ont connues n’étaient certainement pas le résultat d’une élabo­ration rationnelle, mais bien d’une profonde plongée dans leur être et leur sentiment. En effet, le sentiment — à ne pas confondre avec la sentimentalité — constitue un puissant stimulant (comme on peut l’observer dans le domaine de la grande musique), tandis que l’intellect ne peut permettre à l’être humain d’aller au delà de lui-même pour découvrir l’Ineffable qu’il recèle dans les profondeurs de lui-même.

Edouard Salim Michael S’éveiller, une question de vie ou de mort, chap. 5

Comment le Bouddha répondit à des insultes

En une occasion, le Bhagavā demeurait près de Rājagaha dans la forêt de bambous, le Sanctuaire des Ecureuils. En cette occasion, le Brahmane Akkosaka Bhāradvāja avait entendu dire qu’un brahmane du clan Bhāradvāja avait quitté la vie de foyer pour se lancer dans la vie sans foyer, en la présence du Bhagavā. Mécontent et en colère, il alla trouver le Bhagavā et, lorsqu’il l’eût trouvé, se mit à l’insulter et à le maudire avec des mots grossiers et rudes.

Lorsque cela fut fait, le Bhagavā lui dit:
– Que pensez-vous, brahmane: y a-t-il de vos amis, collègues, connaissances et parents qui viennent chez vous en tant qu’invités?
– Oui, bho Gotama, parfois des amis, collègues, connaissances et parents viennent chez moi en tant qu’invités.
– Et que pensez-vous: leur servez-vous des plats de base, des plats plus raffinés et des mets délicats?
– Oui, parfois je leur sers des plats de base, des plats plus raffinés et des mets délicats.
– Et s’ils ne les acceptent pas, à qui cette nourriture appartient-elle?
– S’ils ne les acceptent pas, bho Gotama, cette nourriture m’appartient.
– De la même manière, brahmane, vous m’avez insulté, moi qui n’insulte pas, vous êtes en colère contre moi, qui ne me mets pas en colère, vous voulez vous quereller avec moi, qui ne me querelle pas: je ne l’accepte pas, cela vous appartient à vous et rien qu’à vous.
De celui qui rend des insultes à celui qui l’a insulté, qui se met en colère contre celui qui lui a assené sa colère, qui se querelle avec celui qui a fomenté la querelle, on dit de lui qu’il partage la nourriture, la compagnie de cette personne négative. Mais je ne partage pas votre nourriture ni votre compagnie, brahmane. Tout cela est à vous, rien qu’à vous.

 
[Le Bouddha:]
Où est donc la colère pour celui qui est libre de la colère,
Qui est tempéré et vit dans une équanimité parfaite,
Qui, doté de la connaissance véritable, est totalement libéré,
Suprêmement tranquille et équilibré?
Celui qui rend sa colère à un colérique
Rend la situation pire pour lui-même.
En ne rendant pas sa colère à un colérique,
On gagne la bataille difficile à gagner.
Il pratique pour le bien des deux,
Le sien propre et celui de l’autre,
Lorsque, sachant la colère de l’autre,
Il maintient attentivement son calme.
Alors qu’il parvient à réaliser la guérison
Des deux, la sienne propre et celle de l’autre,
Ceux qui le considèrent comme un imbécile
Ne comprennent pas le Dhamma.

Lorsque ceci fut dit, le brahmane Akkosaka Bhāradvāja s’exclama:
– Magnifique, Bienheureux Gotama. Magnifique. Tout comme si on avait remis en place ce qui avait été renversé, qu’on révélait ce qui était caché, qu’on montrait le chemin à quelqu’un qui se serait perdu, ou qu’on portait une lampe dans l’obscurité pour que ceux qui ont des yeux puissent voir les formes, de la même manière bho Gotama m’a clarifié le Dhamma de différentes manières. Je prends refuge auprès de bho Gotama, auprès du Dhamma, et auprès du Sangha.
Puis-je recevoir de bho Gotama l’ordination initiale, puis-je recevoir l’ordination complète?

Alors le brahmane Akkosaka Bhāradvāja reçut l’ordination et l’admission en la présence du Bhagavā. Et rapidement, peu de temps après son ordination supérieure, demeurant seul, isolé, diligent, ardent et résolu, Akkosaka Bhāradvāja atteignit dans cette même vie l’insurpassable objectif de la vie sainte, à la recherche duquel les hommes de clan quittent avec raison la vie de foyer pour la vie sans foyer, en le réalisant pour lui-même par connaissance directe. Il réalisa: ‘La naissance est détruite, la vie sainte a été accomplie, ce qui devait être fait a été fait, il n’y a rien de plus pour cet état d’être.’
Et ainsi, Akkosaka Bhāradvāja devint l’un des arahants.

Samyutta Nikaya – Brahaman Samyutta SN 7.2

Tierno Bokar : Les oiseaux blancs et les oiseaux noirs

Les êtres humains, dit-il, sont, les uns par rapport aux autres comparables à des murs situés face à face. Chaque mur est percé d’une multitude de petits trous où nichent des oiseaux blancs et des oiseaux noirs. Ce sont les mauvaises pensées et les mauvaises paroles. Les oiseaux blancs, ce sont les bonnes pensées et les bonnes paroles.

Les oiseaux blancs, en raison de leur forme, ne peuvent entrer que dans des trous d’oiseaux blancs, et il en va de même pour les oiseaux noirs qui ne peuvent nicher que dans des trous d’oiseaux noirs.

Maintenant, imaginons deux êtres humains qui se croient ennemis l’un de l’autre. Appelons-les Youssouf et Ali.

Un jour, Youssouf, persuadé que Ali lui veut du mal, se sent empli de colère à son égard et lui envoie une très mauvaise pensée. Ce faisant, il lâche un oiseau noir et, du même coup, libère un trou correspondant. Son oiseau noir s’envole vers Ali et cherche, pour y nicher, un trou vide adapté à sa forme. Si, de son côté, Ali n’a pas envoyé d’oiseau noir vers Youssouf, c’est-à-dire s’il n’a émis aucune mauvaise pensée, aucun de ses trous noirs ne sera vide. Ne trouvant pas où se loger, l’oiseau noir de Youssouf sera obligé de revenir vers son nid d’origine, ramenant avec lui le mal dont il était chargé, mal qui finira pas ronger et par détruire Youssouf lui-même.

Mais, imaginons qu’Ali a, lui aussi, émis une mauvaise pensée. Ce faisant, il a libéré un trou où l’oiseau noir de Youssouf pourra entrer afin d’y déposer une partie de son mal et y accomplir sa mission de destruction. Pendant ce temps, l’oiseau noir d’Ali volera vers Youssouf et viendra loger dans le trou libéré par l’oiseau noir de ce dernier. Ainsi, les deux oiseaux noirs auront atteint leur but et travailleront à détruire l’être humain auquel ils étaient destinés.

Mais, une fois leur tâche accomplie, ils reviendront chacun à leur nid d’origine, car il est dit : « Toute chose retourne à sa source. » Le mal dont ils étaient chargés n’étant pas épuisé, ce mal se retournera contre leurs auteurs et achèvera de les détruire. L’auteur d’une mauvaise pensée, d’un mauvais souhait ou d’une malédiction est donc atteint à la fois par l’oiseau noir de son ennemi et par son propre oiseau noir lorsque celui-ci revient vers lui.

La même chose se produit avec les oiseaux blancs. Si nous n’émettons que de bonnes pensées envers notre ennemi, alors que celui-ci ne nous adresse que de mauvaises pensées, ses oiseaux noirs ne trouveront pas de place où loger chez nous et retourneront à leur expéditeur. Quant aux oiseaux blancs porteurs de bonnes pensées que nous lui aurons envoyés, s’ils ne trouvent aucune place libre chez notre ennemi, ils nous reviendront chargés de toute l’énergie bénéfique dont ils étaient porteurs.

Ainsi, si nous n’émettons que des bonnes pensées, aucun mal, aucune malédiction ne pourront jamais nous atteindre dans notre être. C’est pourquoi il faut toujours bénir ses amis et ses ennemis. Non seulement la bénédiction va vers son objectif pour y accomplir sa mission d’apaisement, mais encore elle revient vers nous, un jour ou l’autre, avec tout le bien dont elle était chargée.

C’est ce que les soufis appellent « l’égoïsme souhaitable ». C’est l’Amour de Soi valable, lié au respect de soi-même et de son prochain parce que tout être humain, bon ou mauvais, est le dépositaire d’une parcelle de la Lumière Divine. C’est pourquoi les soufis, conformément à l’enseignement du Prophète, ne veulent souiller ni leur bouche, ni leur être par de mauvaises paroles ou de mauvaises pensées, même par des critiques apparemment bénignes.

Extrait de Vie et enseignement de Tierno Bokar, Maitre Soufi africain ( Mali) 1875-1840

La musique Céleste

C’est toujours son attention qui est impliquée dans ce qui se passe en l’être humain ainsi que dans tout ce qu’il fait dans le monde extérieur — que ce soit pour le bien ou pour le mal. Ce n’est que grâce à son attention extrêmement développée qu’un grand compositeur arrive à créer des oeuvres musicales si prodigieuses qu’elles élèvent les auditeurs à un autre plan d’être, leur permettant ainsi d’éprouver des sentiments tout à fait inhabituels qu’il leur est impossible de ressentir autrement — des sentiments sublimes qui relèvent d’un autre univers insaisissable, habité par des “Dévas” (des dieux) et leurs “Gandharvas” (musiciens célestes).
En outre, cette musique, qu’un génie a composée à l’aide de son attention, va, par la suite, faire travailler, année après année, et même pendant des siècles, l’attention de tous les membres des ensembles symphoniques, sans que ceux-ci soient conscients de ce qui se produit en eux. Ainsi, peut-on dire que, grâce à son attention et à sa grande capacité de concentration, le compositeur est devenu, malgré lui, une sorte de maître spirituel pour tous les exécutants d’un orchestre, pour le chef, pour les solistes et même, dans une certaine mesure, pour les auditeurs également !


Peut-on imaginer les nombreuses années de dur travail de l’attention et de la concentration nécessaires à un pianiste pour parvenir un jour à relever le défi que représente l’exécution, de mémoire, devant un auditoire hautement critique, d’un concerto de Beethoven ou de Brahms, qui contient des milliers de notes, des changements d’harmonie, des modulations et des rythmes compliqués ? Ou, peut-on se figurer ce qu’il faut comme longue pratique tenace de l’attention et de la concentration à une grande cantatrice avant d’être capable de chanter par coeur, devant un public extrêmement sévère, un opéra de Puccini tel que “Madame Butterfly” ou “Turandot” ? On peut alors peut-être comprendre combien davantage de concentration et, surtout, de division d’attention est exigé d’un grand compositeur pour arriver à écrire une oeuvre symphonique qui réclame un si grand nombre d’interprètes pour son exécution et qui est comme la création d’un merveilleux univers en miniature, où tant de choses différentes se déroulent simultanément !.
Il est ainsi possible de constater que, dans toute grande réalisation artistique, c’est toujours l’attention qui joue le rôle prépondérant. Grâce à elle, l’effet positif de ces oeuvres continue, des siècles après la mort de leur auteur, de se répandre dans le monde afin d’aider d’autres personnes dans leurs efforts pour maîtriser leur attention.
De surcroît, on ne peut qu’être émerveillé quand on songe que, même longtemps après la disparition d’un grand génie (tel que Beethoven, Brahms, César Franck ou Gustav Mahler), sa musique ne cesse de nourrir le sentiment et l’esprit d’un nombre incalculable d’hommes et de femmes, les exaltant et apportant un peu de lumière dans leur vie — une lumière qui n’est pas de ce monde et qui peut, petit à petit, leur ouvrir une porte inespérée vers un autre Univers, si subtil, si fin et si sublime, qu’ils portent au fond de leur être sans le savoir ordinairement.

Edouard Salim Michael – Pratique spirituelle et Eveil intérieur chap 7.

Dhammapada : tout ce que nous sommes est basé sur nos pensées

Le Dhammapada est le texte essentiel du bouddhisme, il est dit contenir l’essence des paroles du Bouddha :

Tout ce que nous sommes est le résultat de ce que nous avons pensé ; tout ce que nous sommes est basé sur nos pensées et formé de nos pensées.

Si quelqu’un parle ou agit avec une mauvaise pensée, la souffrance le suit comme la roue d’un chariot suit le sabot du boeuf qui le tire. (1)

Tout ce que nous sommes est le résultat de ce que nous avons pensé ; tout ce que nous sommes est basé sur nos pensées et formé de nos pensées.

Si quelqu’un parle ou agit avec une pensée pure, le bonheur le suit comme sa propre ombre qui jamais ne le quitte. (2)

Trinh Xuan Thuan Le chaos et l’harmonie Extraits

L’intensité des forces dans la Nature dépend d’une quinzaine de nombres appelées « constantes physiques ». Par exemple l’intensité de la force gravitationnelle qui est très petite. Nous pouvons mesurer ces constantes de façon extrêmement précise dans nos laboratoires, mais ne possédons pour l’instant aucune théorie permettant d’expliquer pourquoi elles ont les valeurs mesurées. Les constantes nous ont été « données » quand l’Univers est né. Elles ont été réglées de façon extrêmement précise pour que l’Univers héberge la vie et la conscience (ce réglage très fin est appelé nous l’avons vu principe anthropique du grec anthropos qui veut dire homme), mais aussi de telle façon que l’Univers soit séparable en entités distinctes qui peuvent être étudiées séparément avec la méthode réductionniste. p. 510

Un ensemble de propriétés  généralement admises caractérise les lois naturelles. Ces propriétés rappellent étrangement celles attribuées à Dieu. Elles sont universelles, absolues, intemporelles, omnipotentes. p. 512

Nous ne pouvons nous empêcher de penser que les formules mathématiques ont une vie propre, qu’elles en savent plus que leurs découvreurs et qu’elles nous donnent plus que nous leur avons donné. (citation de Heinrich Hertz p. 517)

video dix-neuf mille décimales du nombre π : – le cerveau est un mystère qui dépasse notre entendement.

La révolution médicale est à l’œuvre en neurobiologie.

Bousculant toutes les certitudes de la science, les récentes découvertes sur la plasticité du cerveau ouvrent des perspectives  extraordinaires.
La musique modèle le cerveau.
Un autiste de haut niveau permet de montrer à quel point notre cerveau a des possibilités inimaginables.

Il est nécessaire pour tout aspirant qui souhaite atteindre la Libération de porter continuellement en lui des questions auxquelles on ne peut répondre par la logique ordinaire, afin d’élever le niveau de son être et de sa conscience de manière à l’aider à découvrir que tout ce qu’il prend habituellement comme allant de soi est loin d’être une réalité et que, derrière les apparences, se cachent des mystères si étranges et si insaisissables que l’esprit rationnel de l’être humain ne peut absolument pas les embrasser.

Le chercheur doit réaliser que la vie est beaucoup plus mystérieuse et énigmatique qu’on ne le soupçonne communément. Il ne lui faut rien accepter comme un fait accompli, s’il souhaite parvenir un jour à connaître, comme le dit la Bhagavad-Gîtâ, l’Infini «dans tous les Principes de son Existence.»

Edouard Salim Michael – S’éveiller une question de vie ou de mort, chap 2

Salim Michael: Ne pas se décourager dans sa méditation

Le chercheur doit, dès que possible, en venir à comprendre, avec la totalité de lui-même, que rien dans cette forme d’existence ne pourra jamais lui procurer le bonheur durable ni la paix de l’âme auxquels il aspire. Quels que soient les triomphes spectaculaires dont il peut parfois jouir extérieurement, tous auront leur apogée et leur déclin. Tôt ou tard, il ne restera rien de ces succès et de ces plaisirs terrestres, sinon quelques faibles souvenirs épars ; et le temps viendra où même ces lointaines réminiscences s’évanouiront également, avec l’aspirant lui-même, dans ce mystérieux vide cosmique, lorsque la flamme de sa vie physique vacillera et s’éteindra.

Aussi, le seul succès valable est-il la découverte de l’Ineffable en soi et la victoire finale sur soi-même. Or, cet ultime accomplissement implique une vie d’efforts assidus et répétés pour s’établir dans un état de conscience de soi qui n’est pas habituel, au moyen de divers exercices spirituels et de la pratique de la méditation…

Par ailleurs, le chercheur ne doit jamais se décourager en raison des difficultés qu’il peut rencontrer au commencement dans sa méditation et ses autres pratiques spirituelles. Même si, parfois, il peut lui sembler qu’il n’avance pas du tout, il ne doit, à aucun moment, abandonner ses luttes ni relâcher ses efforts.

Il doit réaliser que, dans ce domaine plus que dans tout autre, aucun effort n’est jamais perdu s’il est effectué avec une profonde sincérité et avec respect envers ce qu’il cherche. Tandis qu’il lutte pour méditer, il peut, sans le savoir, accumuler en lui une réserve de certaines énergies subtiles et il ne peut pas savoir quand il est sur le point de dépasser un certain seuil en lui-même et de faire la découverte suprême qu’il attend si ardemment.

Or, en se décourageant rapidement et en ne persévérant pas dans ses tentatives, il risque de laisser passer une précieuse opportunité, à l’instant même où il allait découvrir ce qui est d’une importance capitale pour lui.

Edouard Salim Michael, La Voie de La Vigilance Intérieure chp 48