Madame Guyon : chemins mystiques
Jeanne-Marie Bouvier de La Mothe-Guyon, appelée couramment Madame Guyon, née 13 avril 1648 morte à Blois le 9 juin 17179 est une mystique francaise . Jeanne-Marie Bouvier de la Mothe Guyon qui fut emprisonnée dix ans (deux dans un couvent, trois dans à la prison de Vincennes et cinq à la Bastille), pour avoir oser écrire, enseigner et témoigner d’un avancement spirituel exceptionnel.
Jusqu’à ce que l’âme ait une longue habitude au recueillement, il lui est fort pénible : Dieu tire d’un côté, l’habitude et les sentiments de l’autre. C’est quelque chose qui divise ; à la suite cela vous sera plus facile. Je voudrais que sitôt que vous vous sentez attiré au recueillement, vous cessassiez toutes choses dans l’instant pour vous habituer au repos : quand ce ne serait que pour des moments, ce moment aura toujours son effet, car ces moments sont des touches qui portent effet dans l’âme quoiqu’on n’en connaisse rien, car quoique les touches ne soient que pour ces moments, l’effet reste subsistant, comme un coup de lancette laisse une cicatrice : ainsi ces petits moments de grâce sont très efficaces, pourvu qu’on ait la fidélité de n’en laisser passer aucun sans y correspondre. C’est la voix du Verbe qui appelle. Cette fidélité à correspondre à ces moments est plus essentielle pour avancer qu’une longue oraison. La raison de cela est que c’est nous qui choisissons nos temps, mais alors, c’est Dieu qui appelle et qui est le principe du temps et de la prière.
Correspondance à Poiret – chemins mystiques
Poésies mystiques composées pour servir d’enseignement à Fénelon
(son plus proche disciple) :
Je ne connais ni la mort ni la vie
Dieu vit en moi et je vis en Dieu.
Pour tous plaisirs mon âme est assoupie
Il n’est pour moi ni loi, ni temps, ni lieu.
Sans rien savoir, il n’est rien que j’ignore
Sans rien avoir, je ne manque de rien.
Sans rien aimer, nul tourment je n’abhorre
En voulant tout, je ne veux aucun bien.
Plus que la mer mon coeur se trouve immense.
Rien d’ici bas ne saurait le borner
Dieu verse en lui sa divine science
Ferme et constant, qui pourrait l’ébranler !
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