Swami Abishiktananda : il n’y eut plus ni Toi, ni moi !

Le soleil a atteint son zénith, il ne se couchera plus, il ne se lèvera plus, seul il se tient au centre de tout. Jamais il ne se coucha et jamais il ne se leva, pour celui qui sait…

La nuit est comme le jour au monde du Brahman, lumière indéfectible… Entre ce monde et celui-ci, l’âtman est le barrage, le pont qui mène à l’immortalité, mais sur lequel rien ne passe de ce monde-ci, ni mort ni mal ni bien ni douleur, ni rien de ce qui passe…

(Chandogya-upanishad, 3, 11 — 8, 4).

La méthode directe de cette réalisation est la pratique de dhyâna sur la foi au gourou, dans le silence de plus en plus total du mental et des sens.

Il me faut renoncer à ce que ce soit moi qui fasse l’expérience du Soi, qui ait le darshana de l’âtman.

Il me faut renoncer à ce que ce soit moi qui ait la joie de voir et de posséder Dieu.

Il n’est plus de joie sienne pour celui qui est passé à la vision de l’être et qui contemple la lumière intérieure. Car il n’est plus de moi pour jouir et se réjouir — et pas davantage pour souffrir — de quoi que ce soit. Il n’est qu’une joie, la Joie de l’Être, la joie d’Être en Soi, « Dieu tout en tous », en Soi.

Ce que Gnânânanda résuma un jour à Vanya en un verset de sa façon :

Quand j’atteignis le fond de Toi,
Oh ! qu’advint-il de moi ? Oh ! qu’advint-il de Toi ?
Quand j’atteignis le fond de moi,
il n’y eut plus ni Toi, ni moi !

Gnanananda  un maitre spirituel en pays tamoul par Swami Abhisiktananda

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