L’intuition scientifique, Andew Wiles et le théorème de Fermat

Lorsque j’ai eu l’occasion de rencontrer Andrew Wiles dans son bureau de Princeton, j’ai été frappé non par ce qu’il m’a dit mais par son attitude. […] 

Tout, dans ses sourires, son silence, son regard, son attitude générale, me rappelait non pas un scientifique, mais des rencontres dans une abbaye isolée avec certains moines dont l’attitude et le comportement nous font ressentir qu’ils ont éprouvé un contact avec l’absolu dont aucun mot ne pourrait rendre compte.
Alain Connes, professeur au Collège de France, médaille Fields (l’équivalent du Nobel en mathématiques) se dit matérialiste. Cela donne encore plus de poids à son témoignage sur l’« illumination »

«Au moment où elle a lieu, l’illumination implique une part considérable d’affectivité, de sorte que l’on ne peut rester passif ou indifférent. La rare fois où cela m’est réellement arrivé, je ne pouvais m’empêcher d’avoir les larmes aux yeux. J’ai souvent observé la chose suivante : une fois la première étape de préparation franchie, on se heurte à un mur. L’erreur à ne pas commettre consiste à attaquer cette difficulté de manière frontale […]. On peut parvenir ainsi à une sorte d’état contemplatif qui n’a rien à voir avec la concentration d’un étudiant en mathématiques qui passe un examen. »
Roger Penrose, professeur à Oxford, fait partie des plus grands mathématiciens vivants. Il postule l’existence du monde platonicien des mathématiques… qui serait lui-même le fondement du monde physique1.
Ce qui expliquerait la « déraisonnable efficacité des mathématiques » : c’est-à-dire la raison pour laquelle elles peuvent si bien décrire le monde réel, ce qui peut paraître étrange si elles ne sont qu’une construction de l’esprit humain.
Extraits de L’existence a-t-elle un sens de Jean Staune

Chaque homme et chaque femme qui naissent et meurent sur cette planète, sans qu’ils le réalisent d’ordinaire, portent dans les couches les plus profondes et les plus obscures de leur conscience et dans chaque atome qui compose leur corps le souvenir, jusqu’au moindre détail, de tout ce qui est survenu dans le Cosmos, souvenir qui se perd dans un temps si reculé que vouloir en retrouver l’origine ne peut que donner le vertige à l’esprit trop limité de l’être humain !
En fait, bien que cela puisse paraître présomptueux aux yeux de personnes non illuminées d’avancer une pareille assertion, il faut néanmoins dire que tout ce que les astronomes croient avoir appris sur l’Univers et sur les innombrables galaxies et corps célestes qu’il contient était, sans qu’ils n’en aient eu conscience, mystérieusement enfoui dans les profondeurs de leur être ; au fond, ils n’ont fait que s’en souvenir !


Contrairement à ce qu’il croit habituellement, rien de ce que l’être humain pense avoir inventé ou créé n’est sien. En fait, il ne fait que re-connaître ce qu’il découvre, c’est-à-dire re-connaître ce qui existe déjà en lui à l’état latent. Ceci est vrai aussi bien pour les lois physiques qui gouvernent l’Univers, les progrès technologiques dans les domaines les plus complexes, les systèmes philosophiques, que pour les créations artistiques ; et cela concerne également une pratique spirituelle.
A moins qu’il ne réussisse à atteindre un niveau d’être très supérieur à celui du commun des mortels, il est impossible à l’être humain de comprendre que l’Univers, avec tout ce qu’il englobe, se trouve non seulement en dehors de lui, mais aussi en lui ; en fait, il est l’Univers en miniature.
Edouard Salim Michael Dans le silence de l’Insondable, chapitre 8

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