La vigilance – Dhammapada

La Vigilance est le sentier qui mène à la Vie Eternelle. L’inattention est le sentier qui mène à la mort. Ceux qui sont vigilants ne meurent pas, ceux qui sont inattentifs sont déjà morts. » Dhammapada (21)

Sait-on réellement de quelle façon on dort en soi-même ? Saisit-on véritablement les conséquences dramatiques de ce très mystérieux sommeil diurne dans lequel l’être humain (après avoir été, pour ainsi dire, chassé de son “paradis”) est si tragiquement plongé à son insu et passe son existence entière sans jamais en avoir conscience ?
Il faut que, suite à maintes tentatives pour rester éveillé intérieurement — et maints échecs —, le chercheur en arrive à réaliser que ce n’est pas la mort physique qui constitue la véritable mort, mais plutôt le fait de dormir en soi-même !
C’est précisément ce que le Bouddha a enseigné dans cette stance du Dhammapada : «La Vigilance est le sentier qui mène à la Vie Eternelle. L’inattention est le sentier qui mène à la mort. Ceux qui sont vigilants ne meurent pas, ceux qui sont inattentifs sont déjà morts.» (21)
Peut-être sera-t-il alors possible à l’aspirant de saisir la signification de cette parole que le Christ a adressée à ses disciples (et qui n’est généralement pas comprise) : «Laissez les morts enterrer leurs morts.»
Dans le Livre des Morts Tibétain, on trouve l’énigmatique injonction suivante : «Demeure dans l’état du rien-faire, du rien-tenir*». Si le chercheur parvient, pendant ses séances de méditation, à réellement reconnaître cet état (qui est tout le contraire d’une passivité indolente) et à y demeurer, il lui sera impossible de ne pas sentir une Mystérieuse Présence, à la fois en lui-même ainsi qu’autour de lui, une Présence Sainte, inconnue de ce monde, imprégnée de la plus fine activité intérieure et d’un étrange éveil, au delà de toute conception mentale.

Salim MICHAEL 
S’eveiller : Une question de vie et de mort.

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